Au Puy en Velay, en Haute-Loire, le lycée et collège Le Pensionnat Notre Dame de France était une institution, il a accueilli des milliers d’élèves pendant ses 100 ans d’existence. Mais, suite à une mauvaise gestion il a fermé ses portes en 2009 et a été laissé à l’abandon, subissant pillage et destruction. Sa fermeture a laissé comme un vide dans la mémoire collective du Puy et une douleur par sa ruine.
J’ai été élève au pensionnat, comme mon frère, mon père. Cet établissement est inscrit dans mon histoire personnelle, comme tant d’autres. De ce lieu, il reste des impressions imprimées dans les murs, mur de l’imposante façade, des larges couloirs, de la chapelle et de la salle des fêtes transformées en salles de sports, murs de la cour et de ses arbres. Y retourner après sa fermeture et son abandon, c’est prendre conscience de la fin d’un temps. Il n’y a pas de nostalgie, juste un lieu vivant dont la fin s’écrase dans une dispersion, une accumulation de désolation, d’objets rendus inertes par l’inusage. Il reste des fantômes, ceux des élèves et d’autres plus présents, ceux qui accompagnent cette fin d’un temps.