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Le toit en chaume

Jean-Claude est installé sur les pentes des Monts du Forez au dessus de la plaine d’Ambert, depuis le milieu des années 70. A cette époque les maisons pouvaient être achetées pour pas grand chose. Cette région a accueillit de nombreuse communautés parfois très politisées. Jean-Claude a appris sur le tas la rénovation et c’est spécialisé dans la toiture. Ce territoire, entre le col du Béat et le col des Pradeaux, était à une autre époque, un lieux d’estive et de fabrication de la fameuse Fourme. Une vingtaine de jasseries ou burons accueillaient vaches et fermiers. Aujourd’hui, ces bâtiments de granite et de chaume sont occupés par des amoureux de la région et de ces battisses si particulières. Jean-Claude est le dernier a savoir couvrir et entretenir les toits de chaume.

Il a découvert cette technique avec un ancien de son village, lors d’un stage organisé par le conservatoire régional des espaces naturels. Il a alors passer un CAP de charpentier et put prendre le relais depuis 20 ans. Le chaume est une niche, en France, seulement une trentaine de chaumiers exercent ce métier. En général le chaume est fabriqué avec du roseau, comme on le retrouve en Normandie ou en Camargue, mais dans le Forez les toits sont faits avec de la paille.

Un toit de chaume doit être entièrement refait tout les 50 ans, à 59 ans Jean-Claude a presque recouvert toute les jasseries du coin, il lui reste l’entretien, le repiquage ou pamplounage. Une nouvelle série sera pour la prochaine génération. Pour lui il était important de pouvoir transmettre son savoir-faire, mais il faut aimer vivre dans cette région un peu coupé du monde et le travail est rude. Il n’y pas de route carrossable pour accéder aux burons, mais au fait d’un toit de chaume à la forte pente, on a l’impression de se dresser sur deux hauteurs de montagne l’une sur l’autre.

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